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Les 6 Yogas de Naropa
1) Tumo : Le yoga du feu intérieur permet d’augmenter sa chaleur interne. Toumo est le yoga primordial qui permet d’obtenir une chaleur exceptionnelle jusqu’à faire fondre la neige dans un village, voire dans un pays entier ou bien de faire sécher des draps mouillés en un temps record.
Toumo permet de traverser les murs grâce à la réalisation de la vacuité. Pour pratiquer Toumo, il est indispensable de suivre son lama-racine durant toute son existence comme l’ont fait les grands maîtres cités ci-dessus.
2) Gyulou : Le yoga du corps illusoire permet de réaliser la nature illusoire de toutes choses y compris de nous-mêmes. Il permet de nous libérer des attachements et de l’aversion. Il consiste à voir toute chose, y compris son propre corps comme ayant l’apparence d’une déité, l’on s’entraîne à réaliser la vacuité en toute chose.
3) Eudsel : Le Yoga de la Claire Lumière permet de remplacer l’opacité mentale par la Claire Lumière, la luminosité naturelle d’un esprit libre de tout karma négatif, impur. Lors des sommeils profonds, nous y faisons l’expérience de la claire lumière.
4) Milam : Le yoga du Rêve permet de comprendre l’origine et la nature de nos rêves, c’est-à-dire que c’est notre propre esprit qui fabrique les rêves et qu’ils sont d’une nature illusoire. Le yoga du rêve permet de réaliser, lors du sommeil que les rêves sont comme le reflet de la lune dans l’eau.
5) Bardo : Le yoga de l’Etat intermédiaire : Le bardo est l’état intermédiaire entre la mort et la prochaine renaissance. Au moment de la mort, notre esprit ne réalise pas de suite qu’il est déconnecté du corps, il est comme dans l’inconscience. Cet état dure entre 7 et 49 jours. Durant cette période, nous réalisons peu à peu que nous sommes morts. Nous voyons notre environnement mais lorsque nous parlons à quelqu’un l’on ne nous répond pas, nous voulons manger, mais nous apercevons que seule l’odeur des aliments nous nourrit. Notre corps a une forme allongée. A cet instant, nous devons nous rappeler de notre lama-racine, du Bouddha afin d’être libéré dans les champs purs et supérieurs.
6) P’owa : le Yoga du Transfert de conscience permet d’obtenir la libération au moment de la mort. Lorsque nous n’avons pas purifié notre karma et que nous n’avons pas pratiqué le Dharma, nous pouvons être libéré et renaître dans les champs purs grâce à la pratique du P’owa par un lama pour nous au moment de la mort. Nous avons jusqu’au 49ème jour après la mort pour faire intervenir un lama, au-delà, le défunt n’est plus dans le bardo, et il est trop tard. Pour les pratiquants, il est possible de s’entraîner à la pratique du P’owa avec un maître afin d’obtenir la libération au moment de la mort, soit en obtenant une bonne réincarnation, soit en renaissant dans les champs purs du Bouddha soit en atteignant l’Eveil. Celui qui pratique le P’owa ne passe pas par le bardo au moment de la mort.
Tilopa
naquit dans une famille de brahmanes de l’Inde orientale en 988 de notre ère. Souverain d’un petit royaume indien, il renonça à l’opulence de cette vie et devint moine au temple tantrique de Somapuri, au Bengale. Il y passa douze ans puis voyagea beaucoup en Inde, rencontrant plusieurs maîtres et recevant des initiations vers des pratiques avancées. Le bouddha céleste Vajradhara devint son guru racine et lui conféra directement transmissions et enseignements. Le Mahamudra, en particulier, fut révélé ainsi à Tilopa. Malgré sa préférence pour les régions éloignées et désertes comme lieux de résidence, la réputation de Tilopa en tant que maître hautement réalisé attira bien des étudiants remarquables qui voulaient étudier avec lui. Le plus éminent de ses disciples fut Naropa.
Naropa
Né en 1016 de notre ère dans une famille royale, Naropa était très jeune quand il opposa une résistance à sa formation de prince Bengali et de futur roi. Il choisit plutôt d’étudier au Cachemire avec des maîtres éminents, les arts, les sciences, la grammaire, la rhétorique et la logique, y faisant preuve d’une remarquable érudition. Quand il rentra au Bengale où sa famille le força à épouser une jeune Brahmane, il finit par faire dissoudre son mariage pour revenir à ses études, et recevoir l’ordination.
À 28 ans, il étudia à l’université indienne de Nalanda, renommée pour ses grands philosophes bouddhistes. Il en devint abbé au bout d’un certain temps, puis une dakini lui apparut et l’amena à quitter l’université pour partir à la recherche de Tilopa. Celui-ci lui donna des transmissions et lui fit subir douze épreuves ardues, au bout desquelles Naropa maîtrisa les enseignements ; il prit des disciples, dont le principal était Marpa.