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Date d'inscription : 18/07/2011 Nombre de messages : 161 Age : 33 Ville : Moissy Cramayel
Sujet: La méditation asubha Dim 24 Mai 2015 - 16:55
Rappel du premier message :
Pour une lecture plus limpide, attentions aux images choquantes, morbides qui sont contenues dans l article original du site http://www.dhammadana.org/samatha/kammathana/asubha.htm
Les 10 asubha En pali, subha signifie « plaisant » ; asubha signifie donc « déplaisant ». À ne pas confondre avec les 32 parties du corps, asubha est une méditation qui porte sur l’aspect répugnant du corps physique. Bouddha nous a enseigné 10 objets asubha (sur les 40 de samatha). C’est dire que cet aspect des choses est non négligeable. Les 10 méditations asubha prennent chacune pour objet un cadavre humain dans un état précis et ne correspondent pas seulement à des phases de décomposition différentes. Voici ces 10 objets : 1 uddhumātaka cadavre gonflé 2 vinīlaka cadavre brunâtre ou violacé par la pourriture 3 vipubbaka cadavre purulent 4 vicchiddaka cadavre séparé en deux 5 vikkhāyitaka cadavre rongé par des animaux 6 vikkhattaka parties dispersées d’un cadavre 7 hatavikkhittaka parties découpées au couteau d’un cadavre 8 lohitaka cadavre au sang coulant 9 puḷuvaka cadavre rempli de vers 10 aṭṭhika squelette d’un cadavre
La méditation asubha Pour méditer sur l’un des 10 asubha, il convient tout d’abord de choisir — quand on le peut — l’un des dix types de cadavres précités, en restant proche et à vue de cet objet. Ensuite, nous dirigeons notre attention sur le caractère répugnant de ce mort, ayant conscience que son corps est le même que le nôtre, dans le sens où ce dernier se constitue des mêmes éléments et subirait un sort identique dans une condition comparable. Ignorant tout le reste, à l’instar des 39 autres objets de méditation samatha, nous nous entraînons alors à demeurer concentrés le plus longtemps possible sur ce constat de répugnance. Contrairement à certains objets samatha, ceux d’asubha peuvent tous conduire aux absorptions ; c’est-à-dire aux jhāna.
En dehors de cas exceptionnels, asubha est non seulement un objet difficile à trouver, mais difficile aussi est d’obtenir l’opportunité de demeurer plusieurs jours d’affilée à proximité de cadavres en décomposition. On comprend alors tout l’intérêt de la dhutaṅga susānika, pratique ascétique enseignée par Bouddha, consistant à prendre résidence dans un charnier. Dans certains monastères, lorsqu’un moine meurt et qu’on s’apprête à l’incinérer, on l’expose à la vue de tous et ceux qui le souhaitent peuvent s’asseoir tout près et méditer sur asubha. En raison de la brièveté de cette opportunité, une expérience fructueuse ne peut être développée que par les méditants ayant déjà développé des absorptions à l’aide d’autres objets de méditation. La pratique d’asubha est un antidote efficace contre le désir lubrique seulement lorsqu’il est pris pour objet jusqu'au jhāna. Cependant, même sans arriver à parfaire notre concentration, asubha reste un objet très propice à développer, pour qui que ce soit, et tout particulièrement pour ceux qui ont de l’attachement pour leur corps ou un petit excès de désir pour celui d’autres personnes. Il n’est pas du tout obligatoire de méditer sur tous les objets.
La peau que nous prenons tant de plaisir à caresser, et ce qu’elle renferme… asubha dans la vie quotidienne Un réflexe naturel La plupart des méditations samatha peuvent être pratiquées de deux façons : profonde, dans le but d’obtenir la puissante concentration indispensable aux absorptions ; ou en surface, par un entraînement intermittent sur des corps vivants ou des images mentales de corps. Pratiquer asubha de cette dernière façon est à la portée de n’importe qui, applicable dans n’importe quelle situation et ne nécessite aucun cadavre. Mais surtout, il s’agit d’un entraînement merveilleusement bénéfique, capable de freiner très efficacement les élans, parfois incessants, du désir charnel.
Cette pratique d’asubha constitue de loin le meilleur des antidotes antidésir, car oui, le désir est un poison dangereux. Nous croyons souvent que le désir est une chose souhaitable qui nous fait du bien, mais ce n’est qu’une pure illusion. La principale qualité de la méditation asubha, même « furtive », est précisément qu’elle nous aide à voir les choses comme elles sont en réalité. On se rend clairement compte que le désir est « indésirable » seulement lorsque nous commençons à développer une bonne pratique d’asubha, qui finit par devenir un réflexe naturel et ainsi une excellente protection contre les attachements physiques les plus forts.
À l’instar du nôtre, même le plus beau, le plus charmant et le plus ravissant des visages ou des corps n’est qu’un amas de choses dégoûtantes (peau, graisse, sang, poils, salive, etc.). Il finira inévitablement par pourrir ou par être détruit d’une manière ou d’une autre. Comment pratiquer asubha ?
Le désir du corps ne se limite pas à la sensualité, mais concerne aussi l’attachement à son propre corps et aux efforts aussi excessifs qu’inutiles que nous fournissons quotidiennement pour tenter de l’entretenir ou de l’améliorer. Cet attachement est encore plus nuisible dans le fait qu’il nous noie continuellement dans la croyance bien erronée de l’existence propre et permanente du corps et que celui-ci peut nous apporter du bien-être. En fait, il est une source continuelle de souffrances diverses. La preuve en est que nous nous sentons en profonde extase, libre et léger comme l’air à chaque fois que nous parvenons à des états où nous ne ressentons plus notre corps : lorsqu’il est « oublié ».
Pour cet « asubha au quotidien », nous n’avons pas besoin de chercher nos objets de méditation : ce sont eux qui viennent à nous ! Encore faut-il les saisir, surtout dans les moments délicats, lorsque nous commençons à tomber en proie à des sensations « subha », c’est-à-dire plaisantes. Ces sensations sont véhiculées par des concepts qui ne sont que des idées, des rêves, des fantasmes, elles n’ont donc rien de réel en dehors du fait qu’elles nous emprisonnent dans les attachements et tout le lot de mal-être qui leur est inhérent. L’idée principale de cette pratique est donc de voir la réalité telle qu’elle est afin de ne plus se laisser prendre, et ce un nombre incalculable de fois par minute, par l’illusion dévastatrice du désir. Le désir est même pire que l’alcool car « sa bouteille » est accessible en permanence autant qu’elle est inépuisable. Si l’alcool se contente de détruire le corps, le désir contribue à nous diriger vers de douloureuses renaissances. Les dégâts mentaux n’étant pas causés par l’alcool mais par le désir (de boire, d’oublier les difficultés de la réalité, de fuir le mal-être causé par la consommation d’alcool, etc.) et les conséquences des actes pernicieux engendrés par l’ivresse. Dans notre pratique quotidienne d’asubha, nous pouvons prendre pour objet tout ce qui surgit naturellement à l’esprit, surtout lorsqu’il commence à trouver agréable un corps, la partie d’un corps, ou toute chose le suggérerant. Il peut aussi bien s’agir d’une personne vue dans son ensemble, d’une partie (même très limitée) d’un corps, de la forme d’un corps (entier ou en partie, caché sous un vêtement, une silouhette, une ombre…) ou de toute chose qui peut nous évoquer un corps ou une partie de corps. Dans chacun de ces cas, cela peut être un individu croisé sur son chemin, une affiche publicitaire, un dessin, ou simplement une pensée. Nous fixons alors toute notre attention de façon neutre sur cet objet afin de voir très simplement ce que c’est en réalité. Nous verrons alors qu’il n’y a qu’un assemblage d’éléments organiques dépourvus de tout attrait ou un assemblage d’images évocatrices mais vides de sens une fois isolées des autres.
Processus En décortiquant ainsi ces visions, la belle cuisse d’une jolie jeune fille devient comparable à un jambon de porc, le sourire radieux d’un charmant jeune homme à une rangée de dents entourée d’un morceau de viande, et ainsi de suite. Nous pouvons mentalement découper et décomposer ce que nous observons. Par exemple, un sourire séduisant nous apparaît alors pour ce qu’il est : une dent, plus une autre, plus une autre… plus une lèvre, plus une autre, le tout entouré de chair transpercée de poils, etc. Une autre façon de pratiquer est de grossir les détails. Vue de très près, n’importe laquelle des parties les plus attirantes d’un corps devient une véritable horreur. L’exercice peut s’avérer difficile à cause de la rapidité de l’esprit. La moindre pensée de désir d’une seconde, qui suffit à nous plonger dans un puissant fantasme sexuel, se compose d’innombrables concepts et s’élabore à une vitesse vertigineuse. Ainsi, en dépit d’une excellente détermination, après quelques instants de bonne concentration sur l’aspect asubha d’un objet, on glisse subitement dans le monde incontrôlable des grandes illusions où les plus belles idées (car ce sont les idées, les concepts associés aux images, qui forment les fantasmes, non les images elles-mêmes) nous semblent tout à coup plus réelles que la réalité elle-même. Le secret du succès dans cette méditation ? Comme pour le reste : c’est à force d’essayer souvent que peu à peu nous finissons par y arriver de mieux en mieux. Attention aussi à ne pas déshabiller Saint-Pierre pour habiller Saint-Paul. Répondre régulièrement à nos désirs ne favorisera pas notre éminente pratique d’asubha.
Si l’opportunité se présente, il est bien évidemment plus propice de développer asubha en contemplant de vrais cadavres (l’aspect et l’odeur écartant tout risque de « glissement » vers les fantasmes). De la sorte, comme nous pouvons aisément l’imaginer, le désir a nettement plus de mal à se faire une place. L’autre avantage est que ces visions demeurent et peuvent plus tard (en quittant le charnier pour la ville) se superposer sur des images habituellement plus attrayantes pour l’esprit. Comme nous sommes de nos jours généralement plus proches d’Internet que des charniers, nous pouvons également « faire un peu d’asubha » sur des photos de corps inertes. Pour en trouver, il suffit d’ailleurs d’effectuer une recherche sur « asubha » à l’aide de Google Images. Sans cette méditation, nous n’avons pas le choix, nous sommes perpétuellement assujettis à l’esclavage du désir. Avec un peu d’habitude, le réflexe de porter une vision juste sur le corps devient plus ou moins automatique. Nous avons alors le choix : soit nous mordons à l’hameçon dont l’avant-goût est toujours excellent, soit nous demeurons équanime en optant pour le comportement sage qui consiste à considérer la réalité telle qu’elle est. Plus nous sommes conscients que la coupe contient du poison, plus nous avons tendance à ne pas y tremper les lèvres, même si elle semble délicieuse. Enfin, avec un solide entraînement, nous n’avons même plus le choix puisque nous contrôlons bien notre esprit : notre vision juste devient si stable qu’il n’existe plus de possibilité de tomber dans le piège du désir. Cependant, notre esprit finira par nous faire boire encore le poison du désir à grosses gorgées si l’entraînement est abandonné, car seul nibbāna est en mesure d’éradiquer le désir une bonne fois pour toutes. En dehors de nibbāna, asubha est le seul remède réellement efficace contre le désir charnel.
Ne plus retoucher les images Il y a un comportement naturel de l’esprit qu’il nous suffit d’observer pour y voir plus clair dans notre tâche. C’est une tendance naturelle qui de plus est facile à remarquer quand on y prête attention. En fait, on peut même dire que notre esprit nous mâche le travail puisqu’il commence toujours par voir les choses telles qu’elles sont. Nous en sommes habituellement même pas conscients (ou si peu) car aussi systématiquement qu’immédiatement, il transforme tout à sa convenance, restant complètement et volontairement aveugle à la réalité. Il crée les images de tout ce qu’il vit exactement à la manière d’un retoucheur d’images préparant des photos pour un magazine. Il ne laisse aucun cliché tel quel. Chacun d’eux est soigneusement modifié à l’aide d’outils divers : distortions, agrandissements, découpages, masquages, lissages, suppressions des tâches, etc. Notre esprit n’agit aucunement différemment de cela. À l’instar du photographe de mode, il ne nous montre que des clichés bien arrangés, laissant inaccessibles les « photographies » originales. Soyons comme un détective souhaitant faire la lumière sur la vie privée des modèles, à la recherche de détails révélateurs, pour connaître qui elles sont vraiment. Pour ce faire, il s’intéressera exclusivement aux photos d’origine, avant qu’elles ne passent à travers le logiciel de retouche.
L’esprit « retouche » donc continuellement les images de la réalité selon une habileté qui dépasse largement celle des plus grands retoucheurs d’images numériques. N’importe quel corps est rempli d’imperfections et plus nous nous en rapprochons, plus nous pouvons en distinguer. Mais chaque fois, notre esprit emploie ses outils magiques capables de transformer des sorcières en fées. À chaque coup d’œil sur une forme plaisante, il met en valeur une zone évoquant des idées et des sensations agréables, masque les autres en les substituant par quelques-uns des nombreux morceaux d’images tout prêts qu’il conserve dans sa mémoire. Par exemple, si l’esprit connait un sentiment plaisant en laissant le regard focalisé sur la bouche de quelqu’un et qu’il la trouve bien dessinée, jolie, etc., ce n’est pas parce notre regard est tombé seulement sur cette bouche et que nous avons décidé de ne pas regarder autre chose. Nous avons d’abord regardé le visage dans son ensemble et jugé « pas intéressant » la zone extérieure à la bouche. Avec la pratique d’asubha, nous nous habituons à voir les corps et visages tels qu’ils se présentent, sans choisir de zone et en prenant soin de ne rien modifier ni d’employer le stock de paillettes de notre mémoire. Idéalement, nous éviterons tant soit peu de laisser notre œil entrer en contact avec les formes attirantes, ce qui permettra de désactiver progressivement les « outils de retouche » de notre « logiciel-esprit », d’autant plus que l’œil agit comme un aimant (dans les deux sens de ce terme) sur le fer des images plaisantes.
Nous pouvons éventuellement nous focaliser sur des parties moins attirantes (comme des zones poilues, ridées, boutoneuses, veineuses, les articulations…) et en cas de formes attirantes, le seul outil que nous nous autorisons à employer est la loupe grossissante. Si cet entraînement est appliqué régulièrement, il procurera tôt ou tard un soulagement infiniment plus satisfaisant que l’expérience de toute façon insatiable de goûter physiquement et pleinement au plus attirant des corps. Justement parce que nous ne serons plus esclaves de ce type d’attirance si couteux en énergie, si abondant en frustration et si propice à l’aveuglement. asubha ne concerne que le corps, mais nous pouvons bien entendu étendre cette manière de pratiquer à bien des choses : la nourriture, la musique, le confort matériel…
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Invité Invité
Sujet: Re: La méditation asubha Mar 26 Mai 2015 - 10:05
"La peau que nous prenons tant de plaisir à caresser, et ce qu’elle renferme…"
Pourquoi devrait-il y avoir dégoût ?
"À l’instar du nôtre, même le plus beau, le plus charmant et le plus ravissant des visages ou des corps n’est qu’un amas de choses dégoûtantes (peau, graisse, sang, poils, salive, etc.). Il finira inévitablement par pourrir ou par être détruit d’une manière ou d’une autre."
Comme un animal, comme une fleur, oui. Et ? Un "amas de choses dégoûtantes" ? Ah ? Y a t-il une quelconque notion de respect du corps dans ces termes, de respect de l'humain dans sa globalité ?
"Le désir du corps ne se limite pas à la sensualité, mais concerne aussi l’attachement à son propre corps et aux efforts aussi excessifs qu’inutiles que nous fournissons quotidiennement pour tenter de l’entretenir ou de l’améliorer. Cet attachement est encore plus nuisible dans le fait qu’il nous noie continuellement dans la croyance bien erronée de l’existence propre et permanente du corps et que celui-ci peut nous apporter du bien-être. En fait, il est une source continuelle de souffrances diverses. La preuve en est que nous nous sentons en profonde extase, libre et léger comme l’air à chaque fois que nous parvenons à des états où nous ne ressentons plus notre corps : lorsqu’il est « oublié »."
Inutile d'entretenir son corps ? On mélange tout ici...
Entretenir, améliorer... il peut y avoir un monde entre toutes ces notions. Alors qu'est-ce que cela signifie ici ? Ne prenez pas soin de ce corps immonde ? Mangez n'importe quoi aussi, peu importe ? Là où on est le mieux c'est lorsque le corps est "oublié" ? A t-on réellement conscience de ce qu'est notre "corps" ? Du "pourquoi" ce corps ? Vivre en ayant un tel rejet en soi ?
"En décortiquant ainsi ces visions, la belle cuisse d’une jolie jeune fille devient comparable à un jambon de porc, le sourire radieux d’un charmant jeune homme à une rangée de dents entourée d’un morceau de viande, et ainsi de suite. Nous pouvons mentalement découper et décomposer ce que nous observons. Par exemple, un sourire séduisant nous apparaît alors pour ce qu’il est : une dent, plus une autre, plus une autre… plus une lèvre, plus une autre, le tout entouré de chair transpercée de poils, etc. Une autre façon de pratiquer est de grossir les détails. Vue de très près, n’importe laquelle des parties les plus attirantes d’un corps devient une véritable horreur."
Oui... magnifique... dépecer mentalement les corps...
La meilleure façon d'accueillir l'autre, les autres, tels qu'ils sont, avec un vrai regard. Bravo...
"Si l’opportunité se présente, il est bien évidemment plus propice de développer asubha en contemplant de vrais cadavres (l’aspect et l’odeur écartant tout risque de « glissement » vers les fantasmes). De la sorte, comme nous pouvons aisément l’imaginer, le désir a nettement plus de mal à se faire une place. L’autre avantage est que ces visions demeurent et peuvent plus tard (en quittant le charnier pour la ville) se superposer sur des images habituellement plus attrayantes pour l’esprit."
Effarant... Des cadavres pour se sevrer des fantasmes...
Pour info, (et puisque nous sommes sur un topic branché "décomposition/dépeçage/pourriture"), pas besoin d'aller chercher des cadavres; sachez que chaque jour certains humains bien vivants commencent à pourrir par petits bouts. C'est pas "beau", non, ça sent la "pourriture" humaine (une odeur que l'on oublie jamais), et oui, ça fait souffrir, jusqu'au moment où ça ne fait même plus souffrir tellement c'est mort. Et puis il y a d'autres personnes qui prennent soin d'eux, qui les touchent (Oh my god... ) grâce à leur petites mains pleines de doigts (beurk, pas bô les doigts ), qui respirent leurs odeurs, qui les lavent (si si, partout ), et qui ont encore des bras (BAaHh... trop dégueu les bras... plein de tendons...) pour les réconforter, et un sourire (pouah... pas ça...) aussi...
"Nous pouvons éventuellement nous focaliser sur des parties moins attirantes (comme des zones poilues, ridées, boutonneuses, veineuses, les articulations…) et en cas de formes attirantes, le seul outil que nous nous autorisons à employer est la loupe grossissante."
Et cette "démarche" correspond à quoi exactement, si ce n'est d'être aux antipodes totales avec ce qui est sensé être "démontré" ici ? "Les parties les moins attirantes": pour qui ? Selon quels "critères" ? Un non-sens total de mon point de vue, et totalement dénué de non-jugement et d'ouverture. Je ne parle même pas de "spiritualité".
"asubha ne concerne que le corps, mais nous pouvons bien entendu étendre cette manière de pratiquer à bien des choses : la nourriture, la musique, le confort matériel…"
Yesss ! Fiesta !
Une "méthode" pour se protéger de soi-même et des autres en utilisant le dégoût ? Le dégoût de la création ?
Ah oui, c'est peut-être plus simple que de se poser les bonnes questions (en particulier sur soi-même), de se "laver le regard", de faire son cheminement au risque de se dépouiller totalement, faire les deuils nécessaires, apprendre à ouvrir son coeur et à vivre avec ce "corps" que la vie nous a offert, et qui reste un miracle de création.
"L’idée principale de cette pratique est donc de voir la réalité telle qu’elle"
Arrêtez, j'en pleure...
Invité Invité
Sujet: Re: La méditation asubha Mar 26 Mai 2015 - 10:24
Eh bien, je rejoins ton pleur...
Invité Invité
Sujet: Re: La méditation asubha Mar 26 Mai 2015 - 10:56
Infiniment petit ......
Invité Invité
Sujet: Re: La méditation asubha Mar 26 Mai 2015 - 11:01
"À ne pas confondre avec les 32 parties du corps, asubha est une méditation qui porte sur l’aspect répugnant du corps physique. Bouddha nous a enseigné 10 objets asubha (sur les 40 de samatha). C’est dire que cet aspect des choses est non négligeable."
Bouddha n'a cependant jamais renoncé au corps. Il est vrai néanmoins qu'il en a fait la douloureuse expérience. Ce fut un cuisant échec, et un retour au corps.
Professeur X Membre
Date d'inscription : 16/06/2010 Nombre de messages : 11177 Age : 55 Ville : système solaire
Sujet: Re: La méditation asubha Mar 26 Mai 2015 - 11:26
Hum , mort , cadavre , putréfaction , bon bin si ça vous inspire pourquoi pas , tout est bon pour ne pas être le corps que nous sommes objectivement , l'identification ne vient certes pas du corps même si il en est parfois l'objet , quant on est pas identifié à notre corps on l'est à de puériles techniques aussi exotiques qu'inutiles , on aime bien se faire du mal ça parait spirituel , à dix huit ans j'ai travaillé comme commis dans les pompes funèbres , je voyais des cadavres tout les jours mais je me suis jamais intéressé à la méditation , laissons les morts méditer sur la mort , aimez ce corps qui contient tout ce que vous êtes , love .
Sedna Membre
Date d'inscription : 05/04/2015 Nombre de messages : 922 Age : 100 Ville : Alpes de Haute Provence
Sujet: Re: La méditation asubha Mar 26 Mai 2015 - 13:43
Néhémyo : je préfère ton témoignage à ce récit où les cadaves sont au centre de la réflexion .
se rendre compte de notre vie éphémère et de nos faiblesses voire de nos aspects horribles est une bonne chose mais il faut rester ds le juste milieu .
je trouve cette démarche ( utiliser , visualiser et pire peut-être ? - des cadavres .) est très malsain et sûrement pas le meilleur et l'unique chemin pour s'élever !
je parlerai de mon expérience ds ce domaine :
j'avais un père qui sans cesse rabaissait le corps humain .
Il se faisait un plaisir de montrer la naissance d'une ride sur le visage d'une belle femme . il se faisait un plaisir de dire en voyant qq'un d'obèse " et bien ça à poil ça doit être à vomir " il aimait siffloter la chanson de Juliette Greco " Si tu crois fillette que ça va durer toujours "
Spoiler:
il aimait dire en voyant des gens sortir d'un restau :aaah ils ont l'estomac plein de boullie beurk il rappelait que tout le monde se trimballait avec les intestins pleins de me***
bref un type mal ds sa peau complexé, frustré et destructeur .
Mais voilà !! l'image des estomacs et des intestins m'est surtout restée tant et si bien que j'ai fait de l'anorexie !!! merci papa !
et que même maintenant je ne peux pas manger ds un restau et même des fois avec d'autres personnes chez moi . je mange seule en faisant autre chose pour ne pas me voir manger .
j'ai gardé aussi la honte des traces de nourriture .. je suis connue ds ma famille pour faire la vaisselle aussitôt- non pas pour la propreté- mais pour enlever les traces du repas .
alors il faut faire attention aux messages choc qu'on délivre !!! car cela peut être très destructeur ! ET puis laissons les morts en paix !
Invité Invité
Sujet: Re: La méditation asubha Mar 26 Mai 2015 - 14:47
Sedna
Invité Invité
Sujet: Re: La méditation asubha Mar 26 Mai 2015 - 14:50
[quote="Sedna] j'avais un père qui sans cesse rabaissait le corps humain .
[/quote] Lorsque l'on rabaisse le corps, on se rabaisse soi-même.
Sedna Membre
Date d'inscription : 05/04/2015 Nombre de messages : 922 Age : 100 Ville : Alpes de Haute Provence
Sujet: Re: La méditation asubha Mar 26 Mai 2015 - 14:56
bein oui mais il ne le comprennait pas .. Il nous a fait bcp de mal ! A sa haine du corps il faut y ajouter sa haine , sa peur des femmes .
J'ai mis très longtemps à comprendre son malaise : c'était un homo refoulé ..il a traversé la vie sans même le savoir .
Invité Invité
Sujet: Re: La méditation asubha Mar 26 Mai 2015 - 15:05
C'est bien triste en effet, et pour ton père et pour vous.
Invité Invité
Sujet: Re: La méditation asubha Mar 26 Mai 2015 - 15:11
Sedna
...
Ce sont des enseignements destinés aux moines, moniales, ce qui n'est pas plus sain et bon nombres de laïcs(ques) meurtris par une déception sentimentale, ou qui craignent de tromper leur conjoint ou écoeurés aussi par la société de consommation...etc se raccrochent à ce type d'enseignement, croyant se libérer du fameux désir, ils le rejettent avec un ascétisme forcené, ça peut faire des dégâts. Alors qu'il s'agit d'être libre du désir non de le rejeter. Tout comme le corps n'est pas à rejeter... Les Nymphes ont très justement rappeler l'expérience du Bouddha aux portes de la mort.
Shani-Ys Membre
Date d'inscription : 30/10/2013 Nombre de messages : 6209 Age : 44 Ville : Sud
Sujet: Re: La méditation asubha Mar 26 Mai 2015 - 15:46
Sedna,
l'attitude de ton papa est outrancière, à ne pas confondre avec ce que propose ce type de méditation ---> Se distancier d'un attrait excessif culturel (et naturel à la personnalité éphémère) vis à vis du corps.
Pour faire simple il ne s'agit pas de mépriser l'être en assimilant au corps physique comme seul vecteur de toutes les convoitises ou expression des sens Ni d'assimiler l'être au corps de chair voué à la dégénérescence et à la pitréfaction Mais de réaliser que l'être est infiniment plus que ce contenant grossier...
Or rejeter le corps (en soi) comme aduler le corps c'est encore une identification (par le versant opposé).
Il faut pouvoir regarder le corps pour ce qu'il est, un véhicule d'expression(grossier certes mais notre véhicule d'expression ici bas) destiné à disparaitre. Et cesser de tout ramener au corps. Par attraction ou par répulsion.
Ceci dit, ton papa a pris le contrepieds radical de ce que véhicule nos sociétés par pure provocation certes mais aussi pour faire réagir. C'est une évolution normale à mon sens. Dans un monde de dualité tôt ou tard on explore les deux versants et façon de plus en plus forte et impulsive jusqu'à l'équilibre (juste milieu).
Cela peut prendre des centaines d'incarnations !
A la base, conformément au conditionnement on est par défaut sous l'emprise de la subjuguation de la chair. Ensuite pour en sortir on est forcé de verser dans l'opposé par la force de la volonté et c'est ce que font les religions dans leur forme exotériques: la dichotomie âme-corps et le mépris du corps de chair Donc à mon sens, le mépris du corps est une avancée par rapport à la subjugation première...
Mais la voie véritable est incontestablement le juste milieu qui ne peut être trouvé et ressenti avant d'avoir exploré à fond la dualité de toute chose.
Invité Invité
Sujet: Re: La méditation asubha Mar 26 Mai 2015 - 16:18
Il ne s'agit pas d'aduler le corps mais d'aimer ce dernier en en prenant soin.
did Membre
Date d'inscription : 11/01/2014 Nombre de messages : 5142 Age : 58 Ville : Planéte Terre
Sujet: Re: La méditation asubha Mar 26 Mai 2015 - 18:04
LE truc hardcore
( hey... psst... Nico... t'es là ...?
...D'habitude on te voit jamais sur le forum...
...mais là t'a fait très fort avec tes deux sujets
... y aurait pas un rapport entre les deux? )
Sedna Membre
Date d'inscription : 05/04/2015 Nombre de messages : 922 Age : 100 Ville : Alpes de Haute Provence
Sujet: Re: La méditation asubha Mar 26 Mai 2015 - 19:22
Néhémyo :
c'est pour ça que j'ai commencé en disant ds mon 1º message que j'aimais mieux ton récit , ton expérience ( quand tu enseignais ) . Et puis surtout tu n'engageais que toi !! la différence est énorme !
Citron magique Membre
Date d'inscription : 24/04/2015 Nombre de messages : 78 Age : 45 Ville : Libourne
Sujet: Re: La méditation asubha Mar 26 Mai 2015 - 21:21
Professeur X a écrit:
aimez ce corps qui contient tout ce que vous êtes
Je suis d'accord, je crois que c'est le grand cri que personne ne semble entendre. Stigmatiser le corps, c'est d'emblée le séparer de l'esprit, en faire un véhicule...etc, bref c'est le début de la division, le début de la fin.
Invité Invité
Sujet: Re: La méditation asubha Mar 26 Mai 2015 - 21:56
Pour Sedna qui connaît peut-être ce livre :
inghtthebo Membre
Date d'inscription : 18/07/2011 Nombre de messages : 161 Age : 33 Ville : Moissy Cramayel
Sujet: Re: La méditation asubha Mar 26 Mai 2015 - 23:24
Oui il se peut que la perception de cette pratique puisse paraître douteuse ou il se peut même que la traduction ou l interprétation de l auteur fasse légèrement défaut. Et cela doit se pratiquer dans un contexte certain.
Ce n est qu un aspect, un detail de la totalite de la pratique, ceci doit être pris dans le contexte de la pratique Theravada, telle qu elle est pratiquée séculairement en asie. Thorsum ou d autres pratiquants pourront vous en dire plus. Il est vrai que j ai expose cet aspect la de la pratique, qui peut choquer étant donner que l article ne parle pas de l entièreté de la pratique.
Le processus est l équanimité, dans l objectif de voir les choses telles qu elles sont reelement, sans désir, ni aversion, pourquoi avoir de l aversion pour un corps? l aversion n est pas la réalité, ca reste une formation mentale. la voie du milieu en somme. Et voir l ephemere du temps, l impermanence des cycles des naissances et des morts
Si cet aspect est détaillé, c est que bien souvent la balance penche en faveur de l exacerbation du désir, et c est pour cela que certains sont amenés a détailler cette pratique, qui n est qu un exemple en fin de compte, ou d autres pratiques qui peuvent amener a la vision des choses telles qu elles sont réellement, de simples visualisations grossieres ou anatomiques plus poussées peuvent aisément suffir il est vrai, et il n est aucunement question de sombrer dans la nécrophilie ou bien l acetisme, par ashuba.
L equanimite encore une fois, dans les cas inverses, de vues de cadavres, notamment des proches, ou simplement dans des accidents, ou bien les temps de guerre, les identifications au corps sont aussi répréhensibles et souvent plus traumatisantes, les pratiquants pourront alors, par volonté de détachement et d équanimité, transposer et visualiser d autres choses plus agréables, simplement pour équilibrer la balance, et enfin avoir la vision de la réalité telle qu elle est sans les multiples formations mentales qui peuvent découler de nos esprits, tels le désir, ou l aversion entre autres.
Avec l'équanimité, chaque instant est parfait, notre cœur s'ouvre à ce qui est plaisant, tout comme à ce qui est déplaisant. Nous sommes tolérants vis-à-vis de ce qui est désagréable. Par la pratique,
Dernière édition par inghtthebo le Mer 27 Mai 2015 - 0:09, édité 2 fois
Sedna Membre
Date d'inscription : 05/04/2015 Nombre de messages : 922 Age : 100 Ville : Alpes de Haute Provence
Sujet: Re: La méditation asubha Mar 26 Mai 2015 - 23:39
Citron magique a écrit:
Professeur X a écrit:
aimez ce corps qui contient tout ce que vous êtes
Je suis d'accord, je crois que c'est le grand cri que personne ne semble entendre. Stigmatiser le corps, c'est d'emblée le séparer de l'esprit, en faire un véhicule...etc, bref c'est le début de la division, le début de la fin.
exactement ! Tout est intrinsèquement uni : matière et esprit jusqu'au moment de la mort " soigne et aime ton corps pour que ton âme ait envie d'y rester " phrase de je ne sais plus qui, malheureusement .
did Membre
Date d'inscription : 11/01/2014 Nombre de messages : 5142 Age : 58 Ville : Planéte Terre
Sujet: Re: La méditation asubha Mer 27 Mai 2015 - 6:58
Je n'ai jamais fait cette méditation. Mais si je me lançais, il s'agirait seulement de prendre conscience et de se concentrer sur ce que le corps deviendra, nécessairement, un jour...tant qu'il n’atteint pas la résurrection.
Le reste c'est de l'imaginaire lié au corps, de la fascination pour lui ou du rejet. Rien a voir avec l'exercice tel que je le comprend.
Professeur X Membre
Date d'inscription : 16/06/2010 Nombre de messages : 11177 Age : 55 Ville : système solaire
Sujet: Re: La méditation asubha Mer 27 Mai 2015 - 10:56
Hum , bin justement contrairement à la "réincarnation "où seule " l'âme " se réincarne , dans la " résurrection " le corps ressuscite autant que l'âme , c'est bien ce qui fait la fondamental différence entre ces deux concepts sur la vie post-mortem , love .
Invité Invité
Sujet: Re: La méditation asubha Mer 27 Mai 2015 - 10:59
Oui.
Et dans chaque cas, il y a un "corps".
Invité Invité
Sujet: Re: La méditation asubha Mer 27 Mai 2015 - 11:01
Professeur X a écrit:
Hum , bin justement contrairement à la "réincarnation "où seule " l'âme " se réincarne , dans la " résurrection " le corps ressuscite autant que l'âme , c'est bien ce qui fait la fondamental différence entre ces deux concepts sur la vie post-mortem , love .
Eh oui !
Invité Invité
Sujet: Re: La méditation asubha Mer 27 Mai 2015 - 18:21