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 Le mythe du Dragon.

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Aimelavie
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MessageSujet: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeJeu 4 Sep 2014 - 14:14

Le mythe du Dragon.


Le mythe du Dragon. Feu-dr10


   Le dragon est un animal mythique habituellement représenté comme un gigantesque reptile aux ailes déployées. On le rapproche communément du serpent de par ses écailles et son profil effilé. Il est fortement lié aux éléments terre, feu et air. Il symbolise la puissance et l'intelligence. Sa force inégalée le place en souverain des terres et des cieux. La résistance de son épaisse carapace et la chaleur ardente de son souffle l'érigent en adversaire redoutable. Dans la plupart des légendes, la créature détient de nombreux secrets.


Le mythe du Dragon. Trysor10


   Les récits abondent sur les dragons. Gardiens de fabuleux trésors, magiciens, ils sont réputés constituer la base de préparations aux vertus miraculeuses. Dans la tradition européenne, le héros, jeune chevalier vaillant se rend dans l'antre de la bête qu'il vainc au bout d'un combat épique. Il se retrouve alors en présence d'un trésor fabuleux, d'une princesse sublime ou de pouvoirs merveilleux. De fait, le dragon protège jalousement ses richesses des opportuns. Il défie les courageux. L'entreprise semble excéder la force du simple mortel. Pourtant, chacun peut s'engager dans la quête pourvu qu'il soit déterminé, préparé à périr le cas échéant.
   Pourquoi l'image du dragon est-elle associée aux richesses ? On dit que la fortune sourit aux audacieux. Un gain véritable est souvent précédé d'une lutte âpre. Le dragon de Saint Georges représente la bête non domestiquée en soi. Face aux pulsions certains se retirent à l'écart du monde, d'autres s'y plongent corps et âme. Qui de l'homme ou du gardien sera le vainqueur ? La lutte est inégale. Le héros doit son salut à une intervention bienvenue lorsqu'un objet magique ou une inspiration divine lui est accordé. S'il accueille cette grâce, aucune tâche ne s'avère insurmontable. Ainsi, l'épreuve du dragon concerne physique et mental. Elle ouvre par conséquent à d'incroyables ressources.


Le mythe du Dragon. Combat10


   La confiance est l'arme du guerrier. Il se sait préparé et décidé à risquer sa vie. Il n'est pas exempt de peur mais cela ne fait qu'exacerber son désir d'action. Conscient de l'ardeur de la bataille à livrer, il fourbit corps  et esprit. Le combat se présente difficile mais grâce à la faveur divine, il perce le coeur du dragon et s'en approprie les pouvoirs. Il découvre alors émerveillé un trésor inestimable : le secret de sa propre naissance qui est renaissance. En terrassant le monstre, il s'élève de la condition humaine. Hercule, célèbre référence, illustre héros de l'Antiquité se confronte à l'hydre de Lerne. Dès qu'il tranche une tête, deux autres éminences plus menaçantes encore repoussent. Sous l'inspiration de son oncle, il utilise le feu et cautérise les plaies, empêchant ainsi tout renouveau. Il sectionne net la tête centrale, immortelle. Celle-ci en partie constituée d'or forme l'origine de toutes les autres. Hercule l'enterre sous une pierre, coupant ainsi court à son influence nuisible.
   A partir de cette étape importante, le héros procède d'un grand pas vers l'affranchissement des désirs. Ayant calmé les passions, il dirige son intelligence sublimée, pouvoir nouvellement conféré, vers une aventure digne de son don. L'énergie céleste l'anime et l'émancipe des limites ordinaires. Le héros peut donc s'atteler à des travaux divins (à l'image d'Hercule). On retrouve cette mort symbolique dans le mythe nordique de Sigurd (Siegfried). Ce grand guerrier renverse un terrible dragon du nom de Fafnir. Il gagne des pouvoirs incroyables en dévorant le coeur de la créature et devient invulnérable en se baignant dans son sang. Cependant, il ne s'aperçoit pas qu'une feuille s'est déposée au creux des omoplates. Il meurt par la suite d'un trait empoisonné fiché à cet endroit. La cuirasse de l'ego, forteresse imprenable, est percée en son coeur par une volonté pénétrante annonciatrice d'un renouveau de l'homme, celui de la renaissance christique.


Le mythe du Dragon. Ying-y10


   Le serpent fabuleux s'apparente à l'énergie des profondeurs. Il patiente dans les abysses enroulé sur lui-même ce qui lui vaut le petit nom de lovée. Assoupi dans les tréfonds de sa caverne, le dragon tressaille par instant. Son souffle induit alors une vive vibration qui s'élève depuis les fondations de la Terre jusqu'à la surface. La représentation du serpent ailé figure une ascension, un dynamisme. La mythologie mexicaine évoque la création de l'univers grâce à la manifestation serpentine des dieux Quetzalcoatl et Tezcatlipoca (dualité que nous retrouvons par ailleurs dans le caducée : deux reptiles qui s'enroulent le long d'un axe). Dans la légende, l'émergence du monde s'initie avec le démembrement de la déesse de la terre pour engendrer un espace fertile. Un sacrifice pour une naissance. Cette évocation met en évidence le caractère créateur, purificateur de cette énergie ainsi que sa part destructrice.

Le mythe du Dragon. Caduce10

  Le dragon est le gardien du feu et mieux vaut ne pas le sous-estimer. Pourtant, il n'est ni coléreux ni mal intentionné. Il arrive par ailleurs qu'il prête son coeur à un être sincère. On raconte que par ce partage, il lie son destin à cette unique personne, insufflant sa force à l'heureux élu. S'il l'autorise, le guerrier peut s'asseoir sur son dos. Il s'agit alors de connivence plutôt que de maîtrise car à tout moment l'impudent peut être mis à bas. Le dragon est fier et doué d'une intelligence remarquable. Il agit pour le bien de l'être qu'il a reconnu digne d'attention. C'est pourquoi il peut se maintenir dans l'ombre s'il estime que le héros n'est pas suffisamment aguerri. Celui qui forcerait son réveil malgré tout doit s'apprêter à subir son courroux.
  Le serpent de feu est vécu comme une énergie fédératrice. Il sublime les contraires. Son expérience apporte la connaissance de différents souffles. Dans la tradition indienne, Ida et Pingala consistent en deux canaux d'énergie s'enroulant le long de la colonne vertébrale (caducée te revoilà !). Pingala est associé au soleil et Ida à la lune comme aux principes masculin et féminin. Sushumna désigne l'axe vertical autour duquel s'élèvent ces deux conduits ainsi que le chemin d'ascension du serpent qu'on nomme Kundalini. Lorsque les souffles s'harmonisent, la montée s'effectue. Dans le conte, le prince se familiarise avec le dragon. L'appréhension est remplacée progressivement par l'assurance, la foi en un destin favorable. Dans cet espace, tout est action. Le héros affronte une puissance incommensurable et son arme la plus sûre est l'humilité. Il se remet entre les mains des sphères célestes. En abandonnant sa vie à ce qui le dépasse, il renaît d'un souffle nouveau qu'on nomme communément Saint Esprit. Le dragon et le prince ne faisant plus qu'un, les savoirs du premier sont conférés au second. La princesse délivrée, les principes masculin et féminin sont équilibrés. Le trésor véritable est alors à portée.

Le mythe du Dragon. Kunda-10


  Le mythe du dragon continue à alimenter l'imaginaire populaire de toutes les régions. Source d'une précieuse sagesse, le serpent à la langue de feu nous enchante par ses frasques formidables. Créature fabuleuse, imposante, sa grâce l'affirme comme empereur terrestre et céleste. Il est puissance endormie, maître du secret de la vie. Etre indompté, son amour favorise l'harmonie des énergies. Son ascension majestueuse nous ouvre à la connaissance. Sa légende est une porte ouverte sur le Ciel.


Le mythe du Dragon. Coeur-10
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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeJeu 4 Sep 2014 - 14:32

Haku, le dieu de la rivière Kohaku, est représenté par un dragon blanc, repris par Miyazaki dans Le Voyage de Chihiro Smile


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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeJeu 4 Sep 2014 - 15:39

Mythe , peut-être pas , certaines personnes ont le souvenir d'avoir côtoyé des dragons , et pas forcément sur cette planète...

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Raphaëla
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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeJeu 4 Sep 2014 - 22:47

superbe ton post Aimelavie! merci!

Aimelavie a écrit:
Il est fortement lié aux éléments terre, feu et air.

et à l'eau.
A la cathédrale de Metz, il y est représenté pour exprimer la quintessence.


Le mythe du Dragon. Quinte12

on a aussi la Vouivre
dans cette vidéo, Régor en fait un très bonne présentation



le site de Régor  fourmille d'informations et de photos
http://r-r-y-mougeot.wifeo.com/-la-vouivre.php


Dernière édition par Raphaëla le Ven 5 Sep 2014 - 18:34, édité 6 fois (Raison : problème d'affichage de la vidéo et taille de l'image)
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http://justedesfruitscueillis.blogspot.fr/
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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeJeu 4 Sep 2014 - 22:53

Le terrible Graoully

Le mythe du Dragon. Graoul10

Noyé dans la Seille par Saint Clément de Metz
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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeVen 5 Sep 2014 - 17:50

Très belle idée de topic...  Very Happy  :smitten)

Le mythe du Dragon. 2708-110


"L’origine du dragon Chinois

Dans les mythologies occidentales, le dragon est le symbole du venin; souvent les dragons occidentaux attendent devant les châteaux où les belles princesses habitent, ou se pelotonnent sur les trésors; leur cœur est plein de fureur et de jalousie et ils méditent seulement une chose: comment exterminent les héros naïfs. Cependant, les dragons Chinois ont des significations totalement différentes.
L'histoire des Dragons Chinois est très longue, nous pouvons remonter jusqu'à environ 6000 ans avant Jésus-Christ. Pour trouver des explications des changements de la nature, les anciens Chinois ont imaginé ce genre d'animaux magiques comme les dieux ayant des pouvoirs de contrôler le feu, l'eau, le vent, la pluie...
Leurs  idées  viennent de leur peur et admiration de la nature. Et dans les mythes chinois, les dragons sont aussi les ancêtres de nos ancêtres: Fuxi et Nuwa. C'est une des raisons pour laquelle on dit que les Chinois sont les descendants des dragons."



Le mythe du Dragon. 2718-310
L'image du Dragon
   
      Comme toutes les images mythiques primaires, l'apparence du dragon chinois a changé plusieurs fois. Nous ne pouvons pas assurer le temps précis où l’apparence  du dragon Chinois a évolué en l'image typique d'aujourd'hui, mais son premier embryon, un objet de jade néolithique, (4500-3000 av. J.-C.), a été découvert en 1970 à Hongshan, Mongolie Intérieure. Se basant sur cette forme, les Chinois ont ajouté des particularités des animaux différents, et chaque partie présentait une qualité:

La tête de chameau: la sagesse, le pouvoir de contre la sécheresse

Les bois de cerf: la longévité

Le cou de serpent: faire la pluie et le beau temps

Les yeux de tigre: la force

Les oreilles de bœuf: le meilleur

Le nez de lion: les honneurs et richesses

Les dents de cheval: la diligence et l'honnêteté

Les barbes de crevette: le contrôle de l'eau

Les écailles de poisson: la défense

Les serres d’aigle: la puissance de conduire les nuages et brouillards    


http://blog.univ-provence.fr/blog/langue-culture-multimedia/page/6
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Aimelavie
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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeSam 6 Sep 2014 - 17:48

Wb a écrit:
Mythe, peut-être pas, certaines personnes ont le souvenir d'avoir côtoyé des dragons , et pas forcément sur cette planète...

  C'est bien le mythe qui m'intéresse car il parle de la vie ici sur Terre et pas en d'autres lieux ou d'autres temps. Il y a beaucoup d'expressions étranges dans la perception de la réalité. On peut donner différents degrés de réalité aux dragons, peu importe. Pour ma part, j'apprécie la symbolique car elle évoque toute une compréhension de la vie et de la recherche qui nous échoie.

Raff a écrit:
MLV a écrit:
Il est fortement lié aux éléments terre, feu et air.

et à l'eau.

A la cathédrale de Metz, il y est représenté pour exprimer la quintessence.

   La terre, le feu et l'air me paraissaient les plus évidents. Mais effectivement, on peut lier le dragon aux cinq éléments (quintessence). Tu as cité l'eau, j'ajoute donc l'éther. On peut ainsi penser à la fluidité du maître serpent et sa forte présence (densité) dans l'espace. Le dragon est je rappelle harmonisateur des énergies. Une fois éveillé, il n'aura de cesse d'affiner les souffles pour que de nouvelles sensations nous portent à de nouvelles découvertes jusqu'au centre de la caverne où réside le trésor inestimable.


   Les légendes fourmillent sur les dragons. Friant de ces histoires, je vous remercie d'enrichir ce post par vos images et textes.
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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeSam 6 Sep 2014 - 19:09

Aimelavie si je met un truc sur la vouivre t'es peu être pas trop d'accord? Ce que je peux comprendre.
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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeSam 6 Sep 2014 - 19:12

Les dragons sont pris au sens général, la vouivre est acceptée ^^. Dans le doute, n'hésitez surtout pas !
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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeSam 6 Sep 2014 - 19:15

ok car en fait je suis dragon et vouivre alors je vais mettre quelques trucs lol
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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeSam 6 Sep 2014 - 19:20

Aimelavie a écrit:
Wb a écrit:
Mythe, peut-être pas, certaines personnes ont le souvenir d'avoir côtoyé des dragons , et pas forcément sur cette planète...

  C'est bien le mythe qui m'intéresse car il parle de la vie ici sur Terre et pas en d'autres lieux ou d'autres temps. Il y a beaucoup d'expressions étranges dans la perception de la réalité. On peut donner différents degrés de réalité aux dragons, peu importe. Pour ma part, j'apprécie la symbolique car elle évoque toute une compréhension de la vie et de la recherche qui nous échoie.
Pour ma part j'aimerais ajouter que certaines personnes (Yann Lipnick, Stephane Cardinaux entres autres) affirment que certains esprits de la nature sont des dragons, de même que les nains, trolls, sirènes, ondines ...
Ils sont de nature éthérique.

C'est assez intéressant de voir que la description qu'ils en font correspond bien à pas mal de caractéristiques développées dans ce thread.

Ils s'occupent de la nature ; ils n'interagissent donc pas avec les humains qui si on les sollicite, et encore, il faut montrer patte blanche.
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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeSam 6 Sep 2014 - 20:51

J'ai pris la peine de tout taper , j'espére que vous prenderait le temps de lire ceci et egalement entre les lignes et que vous saurait retenir certaine choses trés instructives......  flower



La Vouivre issue du livre "Légendes des lacs et des riviéres" Bernard Clavel

La Vouivre? Mais la Vouivre, mon petit, c'est un serpent. Enfin, quand je dis serpent il ne faudrait pas imaginer quelque chose qui ressemble a une vipère ou à une couleuvre. Non.
Et pour commencer : elle est bien plus grande. Plus grande qu'une vipére et même plus grande qu'un homme. Je ne sais pas au juste, mais au moins longue comme la moitié de la cuisine, et capable de de se dresser toute droite sur sa queue.En plus, elle a des ailes noires, comme celles d'une chauve-souris , mais cents fois plus large.

Est ce que tu as déjà vu des images de croisés?
Oui. Eh bien, le corps de la Vouivre est comme habillé d'une cotte de maille en acier. Et quand elle est en colére, les mailles se mettent à onduler et à jeter des étincelles. Sa gueule, c'est la même chose , elle peut te lancer un jet de feu à plusieurs métres. Sa langue est aussi longue et aussi pointue que la lame d'une épée. Une langue verte avec des reflets de métal, et qui sort d'une gorge toute rouge. Et puis, cette bête là n'a qu'un oeil.
Un gros oeil de rubis.
Un monstre , quoi!

Si je l'ai vue? Biensur que non. Dieu me préserve d'une telle ,rencontre! Mais quand j'étais toute petite , j'ai connu un vieillard qui avait connu un homme plus agé que lui dont le grand-pére avait rencontré un vieux qui avait vu la Vouivre comme je te vois en ce moment.

C'était par un beau soir de printemps . A l'époque , cet homme là était encore jeune.Il s'appelait Barberot. Il habitait une ferme au bord de la riviére d'Ain avec sa mére qui était veuve. Ce n'était pas une famille riche, et le Barberot aurait bien aimé épouser la fille d'un gros propriétaire voisin. Mais les temps étaient durs, et le pére de celle qu'il aimait lui avait dit : "Pas d'argent, pas de fille!!!"

Bon. Ce soir là, il s'en revenait de planter des piquets de clôture. Il avait sa masse de bois sur l'épaule et il marchait tranquillement, en pensant à sa belle.

Il tourne la corne du bois. Il s'approche de la riviére et qu'est-ce qu'il voit? Une lueur qui semble glisser sur l'eau. Il s'accroupit derriére un buisson, il écarquille les yeux, il se pince pour s'assurer qu'il ne dort pas. Mais non. Ce n'est pas un rêve. La Vouivre est là qui rampe sur l'eau tout en soufflant du feu. Elle plonge, elle ressort, elle s'ébroue, elle bat des ailes, elle soulève des gerbes d'écume et brasse l'eau comme ferait un vent de tempête.

Barberot l'observe un moment . Il n'y a pas de doute: c'est bien la Vouivre. Il en a assez souvent entendu parler par les anciens pour être certain de ne pas se tromper.

Pourtant quelque chose  l'intrigue, il ne voit rien briller sur son front. On lui a toujours dit que la Vouivre pose son oeil sur la berges des riviéres avant de se baigner et cet oeil est un rubis qui vaut une fortune, mais il a peine à croire que pareille chance puisse lui être offerte, à lui, le pauvre Barberot.

Il regarde encore un moment, un petit peu effrayé tout de même, et il ne voit toujours rien de rouge sur le front du monstre. Alors, sans lacher sa masse,avec des précauions de matou en chasse, il se met à ramper sur la rive.Il se dissimule derriére les herbes, il inspecte le terrain, et de loin en loin, il léve la tête pour s'assurer que le monstre est toujours à barboter au plus fort courant.

Enfin, à force de se mouvoir le nez au ras de l'herbe, il finit par découvrir le joyau.Le rubis est encore plus gros qu'il n'aurait osé imaginer.
Gros comme une tête de nourisson bien venu. Barberot en est tout ébloui.Le souffle coupé, il reste un moment à fixer ce gros soleil rouge posé sur le sable d'une petite plage.

Barberot est un garçon courageux, fort et souple. Un homme qui n'hesite pas à affronter une vache vicieuse ou un taurillon de mauvais caractére. Il pense à sa force, à sa rapidité et aussi à tout l'or que représente le rubis et qui lui permettrait à coup sur de faire le mariage dont il rêve.

Bien entendu, il se souvient que d'autres avant lui ont tenté l'aventure et qu'ils ont été dévorés par la Vouivre ou par le peuple de serpents sur lequel elle régne. Mais lui Barberot, sera plus rapide que les autres.

Il avance d'une ou deux sabotées, et il voit une grosse vipére lovée à coté du rubis. Un regard circulaire: rien d'autre. Si c'est tous ce que la Vouivre a trouvé pour garder son trésor, il n'y a pas de quoi effrayer un homme!

Barberot se retourne. Le monstre remonte le courant sans se soucier de rien. Se croyant trés malin, le paysan se dit que sans son oeil la Vouivre ne doit pas voir grand-chose et qu'elle aura bien du mal à le poursuivre. Donc s'il tue la vipére, il n'aura plus qu'a filer.

Il quite ses sabots pour être plus léger, assure fermes dans ses mains le manche de son outil, avance sans bruit,et, lorsqu'il se sent à bonneportée, il fait tourner sa masse d'un grand effort et asséne sur le reptile un coup à écraser un boeuf.

La vipére n'a même pas eu le temps de lever la tête. Souviens toi qu'on est au printemps et que les vipéres sont encore un peu engourdies.
Abandonnant masse et sabots, Barberot ramasse le rubis et de met à courrir en direction du village.

C'est la Vouivre qui a des ailes,mais, pour le moment , c'est Barberot qui semble s'envoler. Il n'a jamais filé aussi vite. Jamais il n'a sauté aussi haut par dessus les haies.

Pour mieux courrir, il a mis le rubis dans sa chemise, contre sa poitrine. Il le sent sur sa peau, aussi froid qu'un morceau de glace.

Il court depuis un bon moment, et il voit déja danser au bout du pré les fenêtres éclairées des premiéres maison, quand un sifflement part de la riviére. Un sifflement comme il n'en a jamais entendu. Un vent chaud arrive dans le dos et le rubis commence à tiédir.

Barberot comprend que la Vouivre est à ses trousses, mais le village est si proche, si proche.... Il essaie de courir plus vite encore, mais en même temps que le rubis se met à lui bruler la poitrine, voilà que des reptiles sortent des haies, des buissons, des touffes d'herbes, exactement comme s'il en pleuvait.

Barberot essaie de les enjamber, mais une vipére lui mord le talon gauche tandis qu'une longue couleuvre verte s'enroule autour de sa jambe droite. Derriére lui, le sifflement se rapproche et le vent se fait plus brulant. quant au rubis, il est comme un charbon ardent qui lui dévore la peau.

Alors se sentant perdu, le pauvre garçon ouvre sa chemise et laisse la pierre précieuse rouler sur le pré.

Aussitot, le sifflement s'apaise , le vent redevient frais, et les serpents disparaissent.
Tant bien que mal,le visage et le corps couvert de sueur, Barberot regagne sa maison. Sa mére , effrayée , va chercher le forgeron qui est un peu guérisseur.

L'homme pose sur la plaie du pied et la brûlure de la poitrine, des emplatres de chou haché, mêlé à des feuilles de bardane et a du lait caillé saupoudré de limaille de fer.

On a du mal à croire que le malheureux a bien rencontré la Vouivre, mais les blessures sont là. Et puis, le lendemain, tout prés de ces sabots et de sa masse qui pése encore sur la vipére écrasée, on reléve sur le sable, une trace qui ne peut être que celle du monstre.

Inutile de dire que Barberot devait conserver de l'aventure un triste souvenir. Et pourtant, en apprenant que c'était pour sa fille qu'il avait pris un si  grand risque, son voisin décida de lui accorder la main de celle qu'il aimait.

Et le riche fermier n'eut rien à regretter, parce que Barberot était un garçon solide et travailleur, qui sut tirer des terres de son beau pére une petite fortune.

En fait, il n'avait perdu la tête qu'au moment où il avait vu le rubis, mais plus sage que bien d'autres, il l'avait laché avant d'être dévoré.

N'empêche que si un jour tu rencontre la Vouivre je te conseille de passer au large sans trop regarder son rubis.

On ne gagne rien à convoiter une pareil fortune. Mieux vaut un petit bonheur tranquille qu'une aventure où l'on risque de laisser la vie.

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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeSam 6 Sep 2014 - 21:35

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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeSam 6 Sep 2014 - 21:41

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natalliana
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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeSam 6 Sep 2014 - 22:22

:jap: Very Happy  Merci Gabriel pour ce texte... Il s'agit donc d'une créature fantastique mythologique qui prend la forme d'un dragon ou d'un serpent, selon les traditions locales...

La Vouivre, célèbre dans les légendes, n'a cessé d'inspirer les romanciers, les poètes et les artistes...


Le mythe du Dragon. Uccello-saint-georges-terrassant-le-dragon-v-1456 Paolo Uccello. Saint Georges terrassant le dragon

Le mythe du Dragon. Viollet-le-Duc_5  
Vouivre à bonnet d'âne, toiture cathédrale Notre-dame de Paris


Le mythe du Dragon. Nolwenn1 Un exemple de sainte céphalophore, sainte Nolwenn, tenant en main sa tête coupée.dans le Vannetais.

Les saints céphalophores
Seuls parmi les saints qui eurent la tête tranchée, ceux qui prirent ensuite leur tête bien en main au niveau du cœur pour marcher jusqu’au lieu de leur sépulture en suivant la Vouivre, sont appelés saints céphalophores.
Ainsi en fut-il de saint Denis qui marcha depuis le lieu de son martyre jusqu’à la plaine qui porte son nom et où fut construite la nécropole des rois de France. Sur le vitrail de la sacristie de l’église Saint-François-Xavier, à Paris, il est représenté tenant sa tête bien en main au niveau du cœur tandis qu’un ange, symbole des énergies cosmiques, pose à la place de la tête un soleil radiant.


Le mythe du Dragon. Saint-denis
Saint Denis, tenant entre ses mains sa tête coupée, vitrail de la sacristie
de l’église Saint-François-Xavier à Paris.
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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeDim 7 Sep 2014 - 0:15

Nous avons, en Catalogne et en Occitanie, un monstre diabolique appelé Drac.
selon les régions, les légendes lui prêtent des apparences diverses mais il est souvent représenté comme un dragon.

Le Drac catalan tire son apparence sans ambigüité du fameux geste de Saint Georges (voir le post de Natalliana, précédant celui-ci Wink ) qui est le Patron de la Catalogne. Il a ses effigies, ses fêtes, ses célébrations animées et colorées.

Le Drac languedocien se trouve souvent dans la mer, voire dans tout plan d'eau ou rivière. Il émaille les contes terrifiants des vieilles dames...
C'étaient en effet souvent les grands-mères qui avaient la charge de surveiller les jeunes enfants et, ne pouvant pas courir à toutes jambes derrière eux, elles leur racontaient ces contes qui n'étaient pas vraiment de fées, pour leur inspirer la crainte des cours d'eau et autres endroits où ils risquaient de se noyer.

L'histoire que je connais le mieux est celle où le Drac enlève la plus jolie fille à la ronde. Il l'entraîne dans son palais sous-marin et l'attache avec une chaîne d'or.
La pauvre n'a le droit de sortir que dans le périmètre autorisé par la longueur de la chaîne attachée à sa cheville : elle ne peut sortir de l'eau.
Heureusement, un jeune homme courageux décide de défier le Drac et, l'ayant vaincu, parvient à trancher la chaîne avec l'une de ses griffes. Naturellement, il épouse la jeune fille qu'il vient de sauver. Smile

Il existe de nombreuses variantes de ce conte, ainsi que tant d'autres faisant apparaître le Drac. Il y en a peut-être autant qu'il y a eu de grands-mères en Occitanie! Wink

Généralement, le Drac a un peu quelque chose à voir avec le diable. Dans certains contes, c'est son fils, dans d'autres, c'est le diable lui-même... Enfin, c'est toujours plus ou moins le méchant.

Dans les régions plus retirées dans les terres, où les cours d'eau sont plus rares ou moins dangereux, mais où les environs n'étaient pas plus tendres pour les petits enfants, le Drac peut quelquefois devenir un monstre terrestre. Il prend alors diverses formes, il peut être un peu lupin, par exemple (c'est le cas du rouergat, si ma mémoire est bonne).
Enfin, on aura compris le principe : il faut qu'il effraie! Alors si c'est un genre de loup, il sera difforme, sanguinaire, griffu... digne d'une belle bête du Gévaudan. Wink

J'évoque là une exception mais la plupart des Dracs sont tout de même des dragons, souvent aquatiques.

Bien, je ne vais pas vous empêcher de dormir avec mes contes du Drac : ne craignez rien, il est la plupart du temps le grand perdant des histoires qui, sans lui, seraient pourtant bien ennuyeuses. sunny

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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeDim 7 Sep 2014 - 9:35

Le mythe du Dragon. 60625310

Le dragon et le femme de Putiphar; Cathédrale de Chartres, portail Nord.
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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeDim 7 Sep 2014 - 15:39

Intéressant sujet Aimelavie!

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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeDim 7 Sep 2014 - 16:07

DharmaRaza a écrit:
Intéressant sujet Aimelavie!




Cool
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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeMar 9 Sep 2014 - 12:56

Le mythe du Dragon. AA_Dragon_Kazusige_Hirakawa

dans l'Astrologie Chinoise, tous les autres signes sont des animaux "connus" de l'homme,
sauf le Dragon !!  
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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeLun 29 Sep 2014 - 20:34

Aimelavie a écrit:
Le mythe du Dragon.


Le mythe du Dragon. Feu-dr10


   Le dragon est un animal mythique habituellement représenté comme un gigantesque reptile aux ailes déployées. On le rapproche communément du serpent de par ses écailles et son profil effilé. Il est fortement lié aux éléments terre, feu et air. Il symbolise la puissance et l'intelligence. Sa force inégalée le place en souverain des terres et des cieux. La résistance de son épaisse carapace et la chaleur ardente de son souffle l'érigent en adversaire redoutable. Dans la plupart des légendes, la créature détient de nombreux secrets.


Le mythe du Dragon. Trysor10


   Les récits abondent sur les dragons. Gardiens de fabuleux trésors, magiciens, ils sont réputés constituer la base de préparations aux vertus miraculeuses. Dans la tradition européenne, le héros, jeune chevalier vaillant se rend dans l'antre de la bête qu'il vainc au bout d'un combat épique. Il se retrouve alors en présence d'un trésor fabuleux, d'une princesse sublime ou de pouvoirs merveilleux. De fait, le dragon protège jalousement ses richesses des opportuns. Il défie les courageux. L'entreprise semble excéder la force du simple mortel. Pourtant, chacun peut s'engager dans la quête pourvu qu'il soit déterminé, préparé à périr le cas échéant.
   Pourquoi l'image du dragon est-elle associée aux richesses ? On dit que la fortune sourit aux audacieux. Un gain véritable est souvent précédé d'une lutte âpre. Le dragon de Saint Georges représente la bête non domestiquée en soi. Face aux pulsions certains se retirent à l'écart du monde, d'autres s'y plongent corps et âme. Qui de l'homme ou du gardien sera le vainqueur ? La lutte est inégale. Le héros doit son salut à une intervention bienvenue lorsqu'un objet magique ou une inspiration divine lui est accordé. S'il accueille cette grâce, aucune tâche ne s'avère insurmontable. Ainsi, l'épreuve du dragon concerne physique et mental. Elle ouvre par conséquent à d'incroyables ressources.


Le mythe du Dragon. Combat10


   La confiance est l'arme du guerrier. Il se sait préparé et décidé à risquer sa vie. Il n'est pas exempt de peur mais cela ne fait qu'exacerber son désir d'action. Conscient de l'ardeur de la bataille à livrer, il fourbit corps  et esprit. Le combat se présente difficile mais grâce à la faveur divine, il perce le coeur du dragon et s'en approprie les pouvoirs. Il découvre alors émerveillé un trésor inestimable : le secret de sa propre naissance qui est renaissance. En terrassant le monstre, il s'élève de la condition humaine. Hercule, célèbre référence, illustre héros de l'Antiquité se confronte à l'hydre de Lerne. Dès qu'il tranche une tête, deux autres éminences plus menaçantes encore repoussent. Sous l'inspiration de son oncle, il utilise le feu et cautérise les plaies, empêchant ainsi tout renouveau. Il sectionne net la tête centrale, immortelle. Celle-ci en partie constituée d'or forme l'origine de toutes les autres. Hercule l'enterre sous une pierre, coupant ainsi court à son influence nuisible.
   A partir de cette étape importante, le héros procède d'un grand pas vers l'affranchissement des désirs. Ayant calmé les passions, il dirige son intelligence sublimée, pouvoir nouvellement conféré, vers une aventure digne de son don. L'énergie céleste l'anime et l'émancipe des limites ordinaires. Le héros peut donc s'atteler à des travaux divins (à l'image d'Hercule). On retrouve cette mort symbolique dans le mythe nordique de Sigurd (Siegfried). Ce grand guerrier renverse un terrible dragon du nom de Fafnir. Il gagne des pouvoirs incroyables en dévorant le coeur de la créature et devient invulnérable en se baignant dans son sang. Cependant, il ne s'aperçoit pas qu'une feuille s'est déposée au creux des omoplates. Il meurt par la suite d'un trait empoisonné fiché à cet endroit. La cuirasse de l'ego, forteresse imprenable, est percée en son coeur par une volonté pénétrante annonciatrice d'un renouveau de l'homme, celui de la renaissance christique.


Le mythe du Dragon. Ying-y10


   Le serpent fabuleux s'apparente à l'énergie des profondeurs. Il patiente dans les abysses enroulé sur lui-même ce qui lui vaut le petit nom de lovée. Assoupi dans les tréfonds de sa caverne, le dragon tressaille par instant. Son souffle induit alors une vive vibration qui s'élève depuis les fondations de la Terre jusqu'à la surface. La représentation du serpent ailé figure une ascension, un dynamisme. La mythologie mexicaine évoque la création de l'univers grâce à la manifestation serpentine des dieux Quetzalcoatl et Tezcatlipoca (dualité que nous retrouvons par ailleurs dans le caducée : deux reptiles qui s'enroulent le long d'un axe). Dans la légende, l'émergence du monde s'initie avec le démembrement de la déesse de la terre pour engendrer un espace fertile. Un sacrifice pour une naissance. Cette évocation met en évidence le caractère créateur, purificateur de cette énergie ainsi que sa part destructrice.

Le mythe du Dragon. Caduce10

  Le dragon est le gardien du feu et mieux vaut ne pas le sous-estimer. Pourtant, il n'est ni coléreux ni mal intentionné. Il arrive par ailleurs qu'il prête son coeur à un être sincère. On raconte que par ce partage, il lie son destin à cette unique personne, insufflant sa force à l'heureux élu. S'il l'autorise, le guerrier peut s'asseoir sur son dos. Il s'agit alors de connivence plutôt que de maîtrise car à tout moment l'impudent peut être mis à bas. Le dragon est fier et doué d'une intelligence remarquable. Il agit pour le bien de l'être qu'il a reconnu digne d'attention. C'est pourquoi il peut se maintenir dans l'ombre s'il estime que le héros n'est pas suffisamment aguerri. Celui qui forcerait son réveil malgré tout doit s'apprêter à subir son courroux.
  Le serpent de feu est vécu comme une énergie fédératrice. Il sublime les contraires. Son expérience apporte la connaissance de différents souffles. Dans la tradition indienne, Ida et Pingala consistent en deux canaux d'énergie s'enroulant le long de la colonne vertébrale (caducée te revoilà !). Pingala est associé au soleil et Ida à la lune comme aux principes masculin et féminin. Sushumna désigne l'axe vertical autour duquel s'élèvent ces deux conduits ainsi que le chemin d'ascension du serpent qu'on nomme Kundalini. Lorsque les souffles s'harmonisent, la montée s'effectue. Dans le conte, le prince se familiarise avec le dragon. L'appréhension est remplacée progressivement par l'assurance, la foi en un destin favorable. Dans cet espace, tout est action. Le héros affronte une puissance incommensurable et son arme la plus sûre est l'humilité. Il se remet entre les mains des sphères célestes. En abandonnant sa vie à ce qui le dépasse, il renaît d'un souffle nouveau qu'on nomme communément Saint Esprit. Le dragon et le prince ne faisant plus qu'un, les savoirs du premier sont conférés au second. La princesse délivrée, les principes masculin et féminin sont équilibrés. Le trésor véritable est alors à portée.

Le mythe du Dragon. Kunda-10


  Le mythe du dragon continue à alimenter l'imaginaire populaire de toutes les régions. Source d'une précieuse sagesse, le serpent à la langue de feu nous enchante par ses frasques formidables. Créature fabuleuse, imposante, sa grâce l'affirme comme empereur terrestre et céleste. Il est puissance endormie, maître du secret de la vie. Etre indompté, son amour favorise l'harmonie des énergies. Son ascension majestueuse nous ouvre à la connaissance. Sa légende est une porte ouverte sur le Ciel.


Le mythe du Dragon. Coeur-10


:jap:

29 septembre

Le mythe du Dragon. Archange

Le mythe du Dragon. Archangel-michael-1
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Sloboda
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MessageSujet: Livre sur les Dragons   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeJeu 9 Avr 2015 - 8:24

Bonjours Smile

Auriez vous le titre de Livre enrichissant sur les Dragons ..?!

Merci de me lire
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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeJeu 9 Avr 2015 - 8:36

Bonjour Sloboda  sunny

Je déplace ton sujet ici, car je pense que tu pourras y trouver des choses intéressantes  Wink

Concernant ta question, peut-être faudrait-il que tu sois plus précis sur le type de livre que tu recherches ?
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nordevan
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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeJeu 9 Avr 2015 - 20:21

Dans les analyses, le dragon représente souvent l'étranger, ou plutôt celui d'une "autre nature".
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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitimeVen 10 Avr 2015 - 7:32

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MessageSujet: Re: Le mythe du Dragon.   Le mythe du Dragon. Icon_minitime

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