Méditation orgasmique

Rappel du premier message :


Dans ma pratique de la méditation j’ai expérimenté des sensations qui s’apparentaient à l’orgasme. Bien que la sensation était semblable, sa durée et son intensité pouvaient être plus importantes. En effectuant des recherches sur la question j’ai découvert cet article que j’ai traduit de l’anglais.
Des enseignants spirituels sont sur ce sujet depuis des années, mais la recherche scientifique a découverte récemment que l’orgasme et la méditation causent le même effet sur le cerveau.

Selon in article parut dans le Scientific American , la méditation comme l’orgasme réduit notre conscience du moi. La béatitude, selon Nadia Webb qu’elle soit expérimentée au travers la méditation contemplative ou par l’expérience corporelle du sexe, les deux méthodes partagent la diminution de l’ego, l’altération des sensations corporelles et la diminution de la sensation de douleur. En d’autres mots, les deux expériences amènent un arrêt temporaire du flot incessant  des pensées intérieures. Même si c’est pour juste quelques minutes, nous sommes capable de nous voir comme quelque chose d’autre que l’ego.  

Les mystiques et les gourous ont depuis longtemps souligné les similarités entre les deux activités. Osho, le gourou Indien connu sous le nom de Rajneesh, était reconnu pour sa compréhension de la valeur mystique de l’orgasme. “ L’expérience de l’orgasme comme telle est toujours non sexuelle. Même si vous y arrivez à travers le sexe, il n’a pas de sexualité en lui, “ a t-il déjà déclaré. “Dans ma propre compréhension, ajoute t’il , la méditation est issue de l’expérience de l’orgasme.

Le terme français pour l’orgasme est la petite mort en référence à la période de tranquillité , de conscience cristalline et transcendante qui suit le sommet atteint par l’expérience sexuelle.

La tradition ésotérique indienne du tantrisme utilise le sexe comme un moyen d’atteindre éventuellement l’illumination ou la compréhension totale de l’univers.
Toutefois, l’orgasme ne peut se substituer à la méditation. La méditation et l’orgasme éveillent des parties différentes du cerveau. La méditation éclaire la région du cortex préfrontal gauche, une région associée à la joie et au bonheur, alors que durant l’orgasme cette région demeure silencieuse. La méditation est aussi réputée produire des changements durables dans le cerveau au travers un épaississement du cortex. Ce que cela signifie en terme de renforcement de notre santé émotionnelle, c’est que pendant que l’orgasme nous rend avide d’une expérience durable de transcendance, la méditation reste la seule voie pour l’atteindre.

L’orgasme est un état qui résulte de la conclusion de l’acte sexuel. La méditation est l’état qui perdure après l’expérience orgasmique.

Ceux qui y ont été, peuvent en témoigner.

Ce dessin... le fils dans le père.
Merci

Merci pour ce très beau poème Paprika



Le sujet de méditation orgasmique attire de par le terme orgasmique qui sous entend plaisir et jouissance. Certains sont attirés par ces sous entendus alors que d’autres auront reconnu par leurs expériences personnelles un écho à leur cheminement. Ces derniers arrivent a dissocier la côté plaisir de la recherche, ne sont pas systématiquement attiré par ce qui est brillant ou savoureux.
Chez les êtres d’abord attirés par le plaisir, des comportements compulsifs et conséquemment subjectif les entraînent loin du sens véritable. Ce qui ne veut pas dire que celui qui est sur la voie n’a pas de plaisir, cela veut dire que ce n’est pas sa motivation première, qu’il n’en est pas l’esclave. User sans posséder est le conseil.

Nous savons que le corps a des besoins dont celui de se régénérer, les cellules se divisent les organes se réparent et la reproduction est d’abord interne avant de se refléter dans l’accouplement et la continuité de l’espèce. Prendre conscience de la source de cette énergie et d’en maîtriser le débit et la direction c’est là l’objet de la démarche que certains qualifient de spirituelle, d’autres de yoga.

Lorsque la sexualité devient mécanique qu’elle perd le but premier pour ne profiter que du plaisir que l’acte procure, alors la dérive s’intensifie, plus l’on cherche la jouissance plus elle devient inaccessible et plus il faut user d’artifices. Retrouver le sacré en faisant de l’union un rituel qui célèbre d’abord la fusion de deux polarités qui fusionnent pour créer un être androgyne qui par définition n’a aucun des deux sexes qui se régénère en lui-même.

En arriver a faire taire le flot des pensées et des émotions qu’elles suscitent est la première étape vers la conscience.  Lorsque ce flot cesse, alors l’esprit primitif se révèle.

L’esprit instinctuel

La science occidentale catégorise l’esprit d’une manière différente de celle utilisée par la tradition orientale, elle sépare l’objectif du subjectif en nommant conscience et subconscience alors qu’il existe des pénétrations de l’un dans l’autre que cette distinction ne laisse pas envisager.  Chez les orientaux les êtres ayant atteints des degrés de conscience plus élevés comprennent et dénotent chez l’homme ordinaire la mainmise presque totale de l’esprit subconscient ou instinctuel sur le comportement de celui-ci.

Bien que cet homme se croit conscient  c’est l’esprit subjectif qui le mène et le contrôle. C’est d’où vient l’image de l’homme endormi qui déambule dans une réalité onirique en ne réalisant pas l’illusion.

Ces êtres éveillés comprennent aussi que la Voie s’auto-organise dans le sens où ceux qui se sentent appelés viennent d’eux mêmes et que rien n’est fait pour attirer des élèves, l’enseignant étant celui qui montre un chemin pas celui qui pousse ou tire en forçant l’enseignement.

Faire fi de l’ego étant une des premières étapes vers l’accès à la connaissance, cela se traduit par l’attitude d’ouverture qu’il faut avoir envers des sources non conventionnelles et à prime abord sans intérêt pour nous.  L’esprit instinctuel ou subconscient est essentiel à la vie du corps dans la dimension matérielle il permet les automatismes qui sauvent de l’énergie et du temps dans l’accomplissement de plusieurs tâches organiques et manuelles. Ce dernier aspect vient de l’apprentissage et de l’expérience acquise avec le temps et permet aux gens de métier de travailler de manière instinctuelle. Les tâches organique sont la mémoire bios du corps intégrés durant la période intra utérine et la prime enfance, respiration, digestion, système immunitaire etc.  

En soulignant que la manière de prendre conscience de ces automatismes était de réduire la somme de travail exigé aux différentes fonctions corporelles, cela est la méthode physique de la contrepartie mentale qui cherche à réduire les pensées pour atteindre la non pensée. En réduisant la charge énergétique dédiée aux fonctions corporelles l’on est en mesure de se rapprocher de la source qui émet cette énergie et dans certains cas de la diriger pour guérir ou oeuvrer à l’harmonisation de l’environnement. Ne pas sauter des étapes c’est d’accepter que le cheminement peut être long.

Les textes alchimiques orientaux que j’ai trouvé révélateurs et instructifs ont été rassemblés dans deux livres, The secret of the golden flower par Richard Wilhelm et Practical Taoism de Thomas Cleary. J’ai traduit un extrait du livre de Thomas Cleary qui fait référence à des alchimistes Chinois.
Comme je l’ai moi même expérimenté, l’image de la fleur qui se déploie, pour les orientaux le lotus, image cette énergie qui se rassemble et s’accroît dans la région des organes sexuels. Le mariage alchimique est l’énergie du coeur mercure qui s’unie avec le plomb  qui s’élève lorsque la quantité est suffisante.




Quand la transmission est en cours gouverne la méthodiquement, fait que l ’énergie sexuelle ne soit pas répandue extérieurement et cueille l’eau de la vraie unité. Voit à ce que le liquide du coeur ne soit pas gaspillé et cueille du sain liquide l’énergie  positive .

Maître Zyang a dit, “Cueillir veut dire rassembler le vrai plomb de la région des organes sexuels et prendre le vrai mercure qui émane du coeur.
Dans les versets de la restauration de la vie il est dit, Cueillir demande une communion intime et un discernement véritable. IL est très difficile de trouver le canal de l’intention; il est facile de perdre la source froide.
Dans les directives alchimiques de Zyang il est dit, La méthode de cueillir naît dans le mental; il faut l’oublier avant de la rechercher. Cherche en oubliant, oublie pendant que tu cherche; cueille en oubliant, oublie en cueillant.
Chen le Blanc dit; Quand le corps et le mental sont immobile, c’est cueillir la médecine .

Le terme cueillir ne faisait pas partie de l’alchimie sexuelle des Mages, mais il est une ressemblance avec cueillir dans l’usage du vrai plomb dans le centre sexuel et du vrai mercure dans le coeur, c’est la seule raison de l’usage du terme cueillir. En général c’est plutôt le fait de ramasser sans ramasser de façon délibérée, ramasser sans ramasser quoi que ce soit, prendre sans rien prendre . IL ne faut pas rester fixé sur l’image de ces mots. L’usage fait du mot cueillir par les anciens mages ne se voulait pas littéral. Ce qu’ils voulait enseigner était d’être présent et centré parce que lorsque l’énergie positive se manifeste elle est très facilement perdue, si le corps
bouge l’énergie se disperse; si l’attention se relâche là encore l’énergie se disperse de même si des pensées surgissent ou que l’on soit préoccupé ou dérangé.  Il est donc impératif qu’au moment de cueillir le corps l’esprit et l’attention soient immobiles et silencieux pour réguler l’énergie. IL n’y a que sous ces conditions que l’énergie primaire est sous contrôle qu’elle ne s’emballe pas et s’échappe. Alors l’énergie s’élève naturellement d’une façon ordonnée, descendant dans le champ de l’élixir pour devenir un suprême trésor.

(Practical Taosim de Thomas Cleary)

Facile ou difficile ?

Nous devons tous convenir que la voie du plaisir des sens semble plus facile, que des rapports sexuels qui mènent à un orgasme extérieur va plus vite au but qui est de jouir. Pour ceux qui sont plus âgés, comme moi, qui ont été dans cette direction et qui ont vu que ce plaisir demande pour ne pas que l’intérêt s’émousse, demande qu’il se pervertisse de plus en plus, comme les doses d’une drogue qu’il faut augmenter pour en tirer encore un résultat satisfaisant. Nous pourrions ici tracer un parallèle avec la consommation matérielle en général, les gadgets qui sans cesse s’ajoutent pour combler un vide qui s’amplifie. En vérité il n’y a pas de fond à ce trou creusé par les désirs. Le chemin facile au début se transforme du milieu vers la fin en route impraticable et difficile. C’est au milieu du voyage que l’être conscient comprend qu’il doit retraiter , alors il est dit : La retraite volontaire procure à l’homme noble la fortune.

Il ne s’agit pas ici de se culpabiliser ou de se contraindre, juste d’observer nos comportements et de ne pas leur donner de suite lorsqu’ils cherchent à nous entraîner dehors. Tout est là à l’intérieur il ne faut que  revenir sur ses pas.

La méthode est simple mais peu la pratiquent par peur de perdre quelque chose, il faut réduire et réduire encore ses besoins en maîtrisant les passions d’où naissent nos désirs. Se rendre au désert c’est l’image du lieu où l’absence des objets qui excitent nos passions facilite grandement la tâche. Dans un milieu épuré il n’est pas possible de sur consommer. C’est encore la vocation des monastères ou des communautés qui proposent une vie frugale.

Il n’y a pas qu’un vague parallèle entre nos comportements extérieurs et intérieurs, il y a un lien direct entre l’être intérieurement et extérieurement dispersé, l’un découle de l’autre.

Croire que l’on peu changer l’extérieur en votant pour un parti politique qui prétend endosser nos valeurs et changer les structures environnementales et sociales c’est de croire au père Noël et à la fée des étoiles, des êtres inventés par les marchands pour vendre leur camelote. C’est le chemin facile qui consiste a confier a d’autres la tâche de s’occuper de nos affaires.


Se prendre en main est le chemin est apparemment difficile d’approche et pour l’être dispersé les premiers milles sont ardus. Comme quelqu’un qui au tout début de son périple gravit une colline escarpée. La difficulté vient du fait qu’il doit combattre l’effet de pesanteur, il lui faut pousser son corps vers le haut. Arrivé au sommet et pour redescendre il réalise que la descente est facilité par le fait que la gravité tire vers le bas. S’il avait descendu d’abord puis remonté ensuite cette dernière étape lui aurait semblé pire. C’est là l’enseignement de rechercher le chemin le plus difficile lorsqu’entre deux nous avons le choix.

Nous trouvons souvent chez des enfants gâtés par des parents trop complaisants durant l’enfance de ces êtres incapables de maîtriser leurs passions. La démesure est devenue une seconde nature.  Le livre des transformation utilise l’image du cochon, animal têtu, dit que s’il n’est pas limité lorsqu’il est jeune devient impossible a maîtriser lorsque devenu gros et fort. Cet animal têtu ce sont les passions et la permissivité de la jeunesse ce qui les rends si fortes plus tard.

bjr, je suis curieux et interessé pour trouver un cercle de gens qui pratiquent la méditation orgasmique sans que cela ne coute une fortune que je n'ai pas...merci à ceux qui peuvent me renseigner

Hum , la masturbation cérébrale en groupe ou en solitaire , peut elle être associée à de la "spiritualité" , faute de conscience le plaisir fait l'affaire , on peut être conscient de jouir bien sur , mais la conscience que nous recherchons à travers la méditation n'est soumise à aucune fonction de notre corps , mais on peut jouir de tout , même en écrivant un poste génial pour un sujet sur SP , love .

Salut

En ce qui concerne les groupes de méditations orgasmiques, je n’en connais pas personnellement et si de tels groupes se définissent comme tels la démarche qu’ils proposent sera incomplète et comme des programmes politiques élaborés pour éblouir l’électorat, des attrapes nigauds.

Je crois que c’est surtout une démarche personnelle et peut être de couple lorsque les deux sont au diapason. Je puis dire que dans ma démarche personnelle cela à été une étape et que je suis maintenant passé à autre chose, un changement majeur s’étant opéré en moi, la source d’énergie vitale ne s’exprime plus de la même manière.   Cela peut être une question d’âge et il faut ajuster sa pratique à sa condition énergétique. Le tantrisme n’ est pas axé sur la jouissance.                    


L’orgasme intériorisé qui est ressenti durant la méditation est en fait l’émergence d’une forme concentrée d’énergie vitale au niveau du deuxième chakras, La fleur d’or. L’image de la fleur est utilisée pour souligner le caractère épanouissant de cette énergie qui est comme une fleur qui s’ouvre et dont le parfum se propage dans tout le corps. Les yogis expérimentés sont capable de projeter cette énergie dans le canal central vers le sommet du crâne où elle illumine et éclaire l’être qui devient omniscient, intégré au tout.  
IL n’y a pas plusieurs catégories d’énergie dans le corps humain, juste des degrés différents de pureté de celle ci. L’énergie dite sexuelle est en fait un concentré d’énergie vitale ou prana qui induit une sensation extatique.

Ce qui devient difficile dans cette méditation qui vise l’expérience extatique c’est justement de ne pas avoir ce but, de ne pas s’attendre à un résultat préconçu. La fleur d’or s’ouvre lorsque l’on est complètement détendu et sans pensées. Si au moment de la floraison des pensées surgissent elle se referme.

L’énergie vitale, nous le savons , est utilisée pour nous mouvoir mais aussi pour alimenter en énergie nos organes. Il a été mesuré que le cerveau à lui seul consomme vingt pour cent de l’énergie disponible. Pensons par exemple au système de régulation de la chaleur du corps, quoi pour le maintenir au chaud consomme par temps froid de grande quantités de calories.
Quant aux organes, soyons conscient de la surcharge que nous leur imposons en mangeant et buvant excessivement . Les excès n’étant pas qu’en quantité mais aussi en qualité d’aliments, certains étant très difficile à digérer, d’autres encrassant et/ou intoxiquant.

Nous disposons d’une énergie environnementale, la lumière et la chaleur qui vient du soleil et d’une énergie indirecte que l’on tire des aliments que l’on mange. Savoir tirer le maximum de ces deux sources c’est aussi et surtout d’utiliser efficacement l’énergie vitale qui accompagne nos actions. Ce qui peut sembler superflus lorsque nous sommes dans l’abondance devient primordial dans la pénurie. IL faut apprendre a se soigner avant d’être malade, se reposer avant d’être fatigué.

La démarche proposée par plusieurs sages est de se rendre au désert, d’y jeûner et méditer durant un certains temps, question de faire le point. L’image du désert est celle d’un endroit tranquille ou les divertissements sont absents le jeûne est d’abord de réduire sa consommation question d’en prendre conscience. Méditer, c`est de faire la même chose au niveau mental cela sert a réaliser l’encombrement des pensées, les bouchons de circulation qu’elle provoquent. L’un et l’autre des aspects sont inter reliés, les pensées influent sur la consommation d’énergie et cette consommation influe sur les pensées. Réduire l’un et l’autre facilite la prise de conscience.

Cela personne d’autres ne peut le faire il faut que la personne entreprenne le périple par elle même.  Il est possible que des guides lui indiquent des itinéraires le long du parcours et là encore, elle doit conserver son autonomie ne pas sauter des étapes.

Le jeûne, par exemple, de ne consommer que de l’eau durant quelques jours, permet de réaliser l’énergie vitale dont on dispose et de sentir cette réserve décliner en rapport avec les activités que l’ont continue de faire malgré que l’apport qu’est la nourriture est coupée. Manquer de sommeil, rester éveillé malgré la fatigue est aussi une manière de prendre conscience de ses effets, de ressentir son influence. Malgré que des gens ont expérimenté  toutes ces choses et qu’ils ont laissé des mode d’emplois, l’expérience directe est irremplaçable. Ma suggestion est de faire ces expériences sans aller trop loin et se fier aux sages pour ce qui est des régions extrêmes. Dans les écoles initiatiques il y avait des rituels en lien avec des états de conscience induits par des moyens extrêmes comme le froid, une hypothermie contrôlé pour amener la personne aux frontières de la vie et de la mort en obligeant de fortes réactions métaboliques a un  stress artificiel.

SI je parles de mon expérience personnelle  de mort imminente, comme d’autres l’ont aussi fait, l’interprétation que chacun en fera sera teintée de son bagage personnel, ne peut être qu’une indication pas un chemin à suivre.

La prise de conscience doit être globale, pas uniquement intellectuelle.

Excellent, passionnant

Très bien écrit, c'est rare.